Oméga
L'Oméga. La fin. Quand on a commencé cette série, on est quasiment obligés de la terminer ! C'est ce que j'ai fait en moins de temps qu'il ne faut pour le dire !
°°° L'auteur °°°
Eli Esseriam publie, avec Apocalipsis, sa première oeuvre. Infirmière de profession, elle est néanmoins plongée depuis toujours dans le monde de l'écriture, qui était son moyen d'évasion et d'expression le plus évident. Elle a travaillé particulièrement aux urgences et en psychiatrie, et a fait un court passage en milieu carcéral*, où elle a côtoyé des tueurs en série et autres psychopathes. Cet univers l'a inspirée pour certains passages d'Apocalypsis. C'est sans doute le milieu médical, avec l'omniprésence de la souffrance et toutes les anecdotes épiques, burlesques ou sanglantes, qui lui a donné l'envie d'écrire.
*en tant qu'infirmière, pas détenue (au cas où certains se poseraient la question, sait-on jamais !)
Sinon, vous pouvez aussi trouver son interview sur le blog de Phooka & Dup en cliquant ici.
°°° L'histoire °°°
L’Oméga. La fin. L’Apocalypse. Alice, Edo, Maximilian et Elias doivent enfin affronter leur destin, ensemble. Tandis que l’heure du choix approche, les quatre Cavaliers sont pris dans un tourbillon de révélations qui mettra à mal toutes leurs convictions. Que sont les ténèbres, quelle est la lumière ? Ils devront cependant oublier leurs doutes, car leur mission est simple : détruire l’humanité, et n’épargner que 144.000 âmes. En seront-ils capables ?
°°° Mon opinion °°°
Voici enfin la fin. Ce qu'on attend avant même d'avoir ouvert le premier tome. Il faut dire qu'on veut savoir ce qui nous arrivera à nous si les quatre Cavaliers de l'Apocalypse se réunissent !!
Chaque tome précédent était consacré à un des cavaliers, dans celui-ci, chaque chapitre est vue selon le point de vue d'un des cavaliers. Bien sûr, on commence avec Alice, puis Edo, Max et on termine par Elias.
On les retrouve vraiment dans la partie qui les concerne, à croire que le livre a été écrit par quatre personnes différentes et non pas par une seule. C'est même un peu perturbant. Moi qui m'attendait à avoir le point de vue de quelqu'un d'extérieur au récit, un narrateur externe mais omniscient, j'ai été plus que surprise. Un peu inhabituel comme mode de narration mais j'ai bien aimé.
L'histoire d'Alice, Edo, Max et Elias est très complexe, les liens qui les unissent sont non seulement dû à leur statut de Cavalier de l'Apocalypse mais aussi à leur entourage.
J'étais sûr que de deux choses : j'étais un Cavalier de l'Apocalypse et le type en face de moi, aussi. Ça fait très cucul à dire comme ça, de but en blanc, mais je l'aimais. C'était instinctif et évident. Différent aussi. Je l'aimais plus que ce que je croyais possible. Il était au-delà d'un frère, autre chose qu'un jumeau. Je pouvais dire que je le connaissais par cœur parce qu'on avait le même. De cœur. C'était limpide.
On se rend très vite compte que lorsque ces quatre laissés-pour-compte se retrouvent ensemble, ils sont entiers. D'un simple contact, ils apprennent tout les uns des autres. Ils se livrent sans pudeur, ils mettent sur la table leurs espoirs, leurs déceptions, leurs réussites, leurs échecs, leur nature et leur amour. Ils deviennent des extensions les uns des autres, sans jamais se juger, ils s'acceptent tels qu'ils sont, pour ce qu'ils sont. Et cette impression est plus d'une fois décrite avec tellement de justesse qu'on ne peut qu'en être jaloux.
Il n'existe pas de mot, d'aucune langue conçue par les Hommes, pour expliquer notre lien. Et mon cœur, ce petit organe anatomique fragile et sanguinolent, ne saura jamais contenir la force, la violence même, de ce que je ressens pour lui. L'amour originel. Une sainte passion. Dès lors, mon unique préoccupation est de le protéger, le préserver. Sa vie compte plus que la mienne et, instinctivement, je sens qu'aucun sacrifice ne sera trop grand, trop douloureux ou inenvisageable. Lui d'abord, le Monde peut bien attendre.
Plus d'une fois on se rend compte qu'ils gravitent dans les mêmes sphères sans pour autant s'être déjà rencontrés. Certains noms reviennent et on a soudain des illuminations. Ce tome, plus que tout autre, nous dévoile une toile d'araignée savamment tissée entre ces quatre adolescents. Surtout que nous avons de brefs passages dans la vie de personnages secondaires : Sanja, Chazeranne, Virgile, Iris, Aaron, Noël... qui nous montrent encore une facette différente de cette histoire. A la limite, je dirai qu'il faudrait les relire tous afin de bien prendre en compte toutes les relations entre les différents personnages et je crois que ce n'est que comme ça qu'on pourrait vraiment saisir quelles sont les répercussions exactes de chaque acte.
On navigue à la fois dans le présent et dans le passé, dans l'action et dans les souvenirs. Même si le démarrage est un peu long. On avait quitté Max, Elias et Edo devant l'institut dans lequel Alice est emprisonnée, je m'attendais à les retrouver au même endroit. Et bien non. Et j'ai rongé mon frein en attendant qu'ils se retrouvent enfin tous les quatre. J'avais l'impression que ça n'arriverait jamais. Qu'ils seraient éternellement séparés.
Mais le suspense est maintenu. D'une part du fait des incursions dans les vies des autres personnages mais aussi parce qu'un nouveau fait son arrivée. Au départ, on ne sait pas qui il est, ni quel est son rôle : va-t-il aider les Cavaliers ? Veut-il les détruire ? Quel est son but ? Je pourrais vous dire que tout est révélé à la fin, mais ce ne serait pas tout à fait juste, c'est cela sans l'être. En tout cas, j'ai vraiment été charmée par la fin de l'histoire d'Alice, Edo, Elias et Max.
Quant à la fin du livre en lui-même.... Disons que la dernière partie, cette lettre ouverte est tout simplement sublime. Je ne vous en dis pas plus, gardez la surprise. Et l'épilogue... Certains pourront être déçus ou perturbés par cette fin... moi je la trouve assez logique avec l'esprit de cette série !
J'aimerais bénéficier d'un conseil d'Atlas, savoir quel était son secret pour parvenir à supporter le poids de la Terre sur ses épaules. Il me dirait peut-être qu'à chaque jour suffit sa peine. Qu'une après l'autre, mises bout à bout, ces journées composent des mois, puis des années. Elles s'imbriquent pour former un avenir. Elles deviennent une continuité. Elles construisent une suite. Oui, une suite et pas un recommencement. La nuance peut paraître subtile mais moi, je fais la distinction. C'est normal : je suis le Maitre du Temps.
En tout cas, je vous la conseille ! A lire sans modération !!
°°° Informations sur le livre °°°
Éditions : Nouvel Angle
Série : Apocalypsis
Série : Apocalypsis
Nombre de pages : 295
Prix : 14,90€
Date de sortie : octobre 2012
Je vois que toi aussi tu as été sous le charme jusqu'au bout. Quel plaisir cette plume n'est-ce-pas ?
RépondreSupprimerEt tu as bien raison, cette lettre ouverte, je l'ai relue plus d'une fois, et je pense continuer à la relire tant elle est belle.
Elle est juste trop parfaite !!!
SupprimerComment ne pas être sous le charme jusqu'au bout ?? non mais quand même !!!!
J'ai aimé également... tout comme les tomes précédents ! Mais je dois avouer que la fin m'a laissée sur ma faim. C'est dommage.
RépondreSupprimerAh bon ? Moi j'ai bien aimé la fin.... Comme quoi....
SupprimerJ'ai trouvé qu'on tournait en rond. C'est pour cela que j'ai eu cette impression :P
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