samedi 5 mai 2012

Le Protectorat de l'Ombrelle, Tome 1

Sans Âme
une aventure d'Alexia Tarabotti

Il y a quelques mois, ce livre me tentait beaucoup. Alors lorsque j'ai vu que Mutinelle faisait voyager son exemplaire, j'ai manifesté mon envie de le voir s'arrêter chez moi. Et il y a une bonne semaine, le voilà qui arrivait, comme une fleur, dans ma boite aux lettres.
Bien que n'étant plus aussi motivée qu'il y a quelques mois (allez savoir pourquoi), j'ai quand même commencé ma lecture (après tout, il y a d'autres personnes qui attendent de le lire).

°°° L'auteur °°°

Gail Carriger est le nom de plume de Tofa Borregaard, une archéologue et auteur de science-fiction.
Son premier roman, Soulless , a été publié en 2009 par Orbit Books. Ce roman lui vaut une nomination pour le Prix John W. Campbell dans la catégorie "meilleur nouvel écrivain".

°°° L'histoire °°°

Miss Alexia Tarabotti doit composer avec quelques contraintes sociales. 
Primo, elle n'a pas d'âme. Deuxio, elle est toujours célibataire. Tertio, elle vient de se faire grossièrement attaquer par un vampire qui ne lui avait même pas été présenté ! 
Que faire ? Rien de bien, apparemment, car Alexia tue accidentellement le vampire. Lord Maccon -- beau et compliqué, écossais et loup-garou -- est envoyé par la reine Victoria pour démêler l'affaire. 
Des vampires indésirables s'en mêlent, d'autres disparaissent, et tout le monde pense qu'Alexia est responsable. Mais que se trame-t-il réellement dans la bonne société londonienne ?

°°° Un extrait, une mise en bouche °°°

Le comte finit par la soulever et l'asseoir. Puis il roula sur lui-même pour se dégager et se leva en la hissant d'un bond sur ses pieds sans cérémonie.
"Lord Maccon, dit mademoiselle Tarabotti, comment se fait-il que lorsque vous êtes là je finis toujours à plat ventre dans une position inconvenante ?"
Le comte souleva un sourcil élégant. "La première fois que nous nous sommes rencontrés, je crois que c'est moi qui ai fait une chute particulièrement indigne.
- Comme je vous en ai déjà informé, précisa Alexia en brossant sa robe, je n'avais pas laissé le hérisson là intentionnellement. Comment pouvais-je savoir que vous alliez vous asseoir sur cette malheureuse créature ?" Elle leva les yeux et, choquée, poussa un petit cri. "Vous avez du sang plein le visage !"
Lord Macon s'essuya avec la manche de sa redingote tel un enfant polisson surpris le visage couvert de confiture, mais ne s'expliqua pas. À la place, il indiqua le fiacre en rugissant : "Voyez ce que vous avez fait ! Il est parti !"
Alexia ne voyait pas, parce qu'il n'y avait plus rien à voir dans le fiacre. L'homme de l'ombre avait saisi l'occasion que lui offrait sa chute infortunée pour s'échapper.
"Mais je n'ai rien fait, moi ! C'est vous qui avez ouvert la porte. Je suis tombée c'est tout. Un homme était en train de m'attaquer avec un mouchoir mouillé. Qu'étais-je censée faire d'autre ?"
Lord Maccon ne trouva rien à répondre à une défense aussi baroque. 

°°° Mon opinion °°°

J'ai du mal à savoir où classer ce roman. Il y a un tel mélange de style qu'il est quasiment impossible de savoir à quel genre il appartient. Certes, c'est de la Bit Lit, après tout, l'héroïne est une jeune célibataire qui a maille à pâtir avec des représentants de différentes espèces surnaturelles (vampires et loups-garous pour la plupart, mais il est également question de fantômes...) dont certains sont plus qu'intéressés par la demoiselle. Mais c'est aussi un roman qui mêle le classique de l'époque victorienne à l'humour. Ainsi, Alexia a hérité une famille qui semble bien proche de celle de Lizzie (Orgueils et préjugés de Jane Austen). Cette vieille fille de 26 ans, mi-italienne, mi-anglaise, n'a pas sa langue dans sa poche et n'hésite pas à remettre ses interlocuteurs à leur place lorsque c'est nécessaire (particulièrement lorsqu'ils ne respectent pas les convenances ou pire encore, font preuve d'un total manque de goût, voire d'impolitesse !). 

Alexia est ce qu'on appelle une paranaturelle. Elle n'a pas d'âme et à son contact, n'importe quel être surnaturel perds ses pouvoirs : un vampire a des crocs qui se rétractent et un loup-garou sous forme animale un soir de pleine lune redevient humain ! Cet état de fait la met dans des situations délicates. Ainsi, elle est courant de beaucoup de choses concernant les affaires des êtres surnaturels et a un ami vampire. Elle entretient aussi des relations avec le BUR (un bureau qui se charge des affaires impliquant des êtres surnaturels). Mais ses amis et sa famille ne sont pas au courant de sa véritable nature. Même si Ivy, sa meilleure amie, est au courant de certains des secrets, Alexia en garde certains. Quant à la famille d'Alexia, elle est tout simplement indescriptibles : entre sa mère qui lui reproche ses origines (mais bon... après tout, c'est elle qui a succombé aux charmes de Mr Tarabotti), ses deux demi-sœurs qui sont l'incarnation même de la beauté anglaise et qui ont un ombre impressionnant de soupirants. De plus, elles sont toutes trois persuadées qu'aucun homme ne s'intéressera à Alexia du fait de son âge, de son physique mais surtout de son caractère.

Et c'est dans ce contexte là, que Miss Alexia Tarabotti est assise dans une bibliothèque alors qu'un bal est donné dans la pièce voisine. Elle prends un thé et s'apprête à déguster une bonne part de tarte à la mélasse lorsqu'un vampire entre dans la pièce et essaye de la mordre. Pourtant, Alexia et ce vampire n'ont même pas été présenté. Dans un malheureux concours de circonstances, Alexia tue ce vampire.
C'est alors que Lord Maccon, l'Alpha de la Meute locale, mais aussi chef du BUR, écossais de son état (au langage vulgaire et aux gilets démodés) entre en scène. Cette affaire semble être reliées à d'autres investigations en cours. 
Ainsi, Alexia se retrouve au beau milieu d'une enquête. Même si Lord Maccon lui suggère de rester en-dehors de celle-ci, la Miss ne peut pas s'empêcher de partir à la pêche aux informations. Ainsi, elle va se retrouver dans des situations dans lesquelles aucunes jeune-fille de bonne famille ne devrait être.

Ce roman est plein d'aventures et de surprises. L'intrigue est rondement ficelée et elle n'est pas résolue en deux, trois mouvements. L'humour vient essentiellement du style de l'auteure. Néanmoins, il est parfois difficile de suivre les dialogues entre les personnages car il est directement intégré au corps de texte... même s'il y a présence de guillemets, ça peut être fatiguant !
Ce n'est certes pas un coup de coeur, mais je suis bien contente que Mutinelle m'ait fait parvenir ce roman ! Je lirai certainement la suite si je peux l'emprunter ! 

°°° Informations sur le livre °°°

Éditions : Orbit
Série : Le protectorat de l'ombrelle
Nombre de pages : 313
Sortie : janvier 2011
Prix : 16,50€

2 commentaires:

  1. Moi aussi j'avais très envie de le lire quand il est sorti, mais maintenant un peu moins...
    j'adore la couverture par contre !!!

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    Réponses
    1. ah..; la couverture me botte moyen (mais plus que celle de la version poche !!!!!)
      C'est vrai qu'il me tentait pas mal à sa sortie. Et là, quand je l'ai eu, j'avais d'autres lectures et la façon de raconter l'histoire (un peu dandy) ne me plaisait pas trop au départ. Mais finalement on s'y fait et ça nous permet de plus rentrer dans le contexte de l'époque !!! =)

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